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Publié le 21 déc 2018Lecture 2 min

Dépister la luxation congénitale de hanche grâce à un score de risque

Roseline PÉLUCHON, Val-de-Reuil

Depuis quelques années, une augmentation des diagnostics tardifs de luxation congénitale de la hanche a été observée. Les causes de cette recrudescence seraient liées à la faiblesse du dépistage clinique et à l’absence de facteurs de risque classiques chez la majorité des enfants. Une équipe du CHU d’Angers propose une nouvelle stratégie de dépistage, basée sur un score de risque. Celui-ci a été élaboré autour du principe de l’accumulation des facteurs de risque et d’un système de points.

Les facteurs de risque classiques (accouchement par le siège, gémellité, antécédent familial direct, anomalie orthopédique) étaient côtés chacun 3 points. Les facteurs de risques considérés comme mineurs (primiparité, macrosomie, gémellité, antécédent familial du second degré, origine bretonne, sexe féminin) comptaient chacun pour 1 point. Une échographie de dépistage était proposée en cas d’anomalie suspecte ou si le score de risque était supérieur à 3. L’étude a duré 3 ans et 1 993 nourrissons ont été inclus. Au total, 71 cas de luxation congénitale ont été diagnostiqués, 1 diagnostic tardif a été évité et aucun diagnostic n’a été posé tardivement. Il apparaît que le seuil de score de risque de 5 est prédictif de luxation avec une sensibilité de 62 % et une spécificité de 68 %, et multiplie par 4 le risque de diagnostic de luxation de hanche (OR [odds ratio] = 4,01 ; intervalle de confiance à 95 % de 2,34 à 6,75). Si l’étude confirme le lien entre les facteurs de risque classiques et la luxation congénitale de hanche, les facteurs mineurs sont en revanche moins convaincants. Parmi ces critères mineurs, seuls la primiparité et le sexe féminin ont en effet un lien significatif avec le risque de luxation congénitale de hanche (OR = 2,15 et 2,61 respectivement). Les auteurs concluent que l’utilisation de ce score de risque incluant les différents facteurs en les comptabilisant selon la force de leur association, permettrait d’éviter les diagnostics tardifs en élargissant la population éligible pour le dépistage échographique.

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