La PrEP pourra bientôt être initiée en ville

Cependant, un grand nombre de patients qui seraient éligibles à la PrEP n’en bénéficient pas. Une étude conduite au CHU Marseille Sainte-Maguerite présentée à l’AFRAVIH en 2019 avait ainsi démontré que sur 118 patients retenus par les auteurs 93 % étaient éligibles à la PreP sans y avoir recours (pour différentes raisons). Par ailleurs, si l’on se réfère à une estimation des CDC concernant le nombre de personnes qui aux États-Unis pourraient bénéficier de la PrEP (500 000, ce qui correspond à environ 100 000 personnes en France) on peut considérer qu’une importante marge de progression existe dans notre pays. Or, un des freins à l’accès à la PrEP est sa prescription, qui doit aujourd’hui obligatoirement être initiée par un Centre gratuit de dépistage et de diagnostic (CeGIDD). C’est pour y répondre que le ministre de la Santé, a annoncé hier que les médecins libéraux « pourront bientôt prescrire en primo-prescription cette fameuse PreP (pour prophylaxie pré-exposition) qui permet à des milliers de Français de limiter le risque de contamination par le VIH ». Les textes réglementaires devraient être très prochainement publiés. Le ministre a également indiqué que pour accroître l’activité de dépistage, les infirmières et sages-femmes devraient bientôt être autorisées à prescrire la réalisation des tests de recherche des IST.