Accouchement VB - Césarienne
Publié le 22 jan 2018Lecture 2 min
L’accouchement, on s’en souvient toujours…
Le vécu de l’accouchement a déjà fait l’objet de nombreuses recherches qui ont démontré, en particulier, qu’une naissance perçue comme « choquante » augmentait le risque de dépression du post partum et de stress post-traumatique et allongeait la période intergénésique. Les effets de la césarienne sont l’objet de plus de débats : pour les uns elle est vécue comme une expérience négative, pour d’autres ces effets sont minimes voire absents et ils attribuent le taux de satisfaction maternelle à d’autres facteurs tels que la séparation d’avec le nouveau-né, la gestion de la douleur ou la communication avec les soignants.
Dix ans après
Ces recherches se limitent essentiellement à la période proche de l’accouchement et les conséquences à long terme ont été moins étudiées. C’est ce manque que vient combler MOAD (Mothers’Outcomes After Delivery), une étude longitudinale de cohorte américaine dont la particularité est d’avoir recruté des femmes devenues mères 5 à 10 ans plus tôt.
A l’issue de l’enquête, ce sont 576 questionnaires de satisfaction de Salmon qui ont pu être analysés. Les femmes avaient accouché une première fois 10 à 17 ans plus tôt et 74 % avaient eu d’autres grossesses par la suite. Quel qu’ait été le mode d’accouchement (césarienne programmée ou en cours de travail, voie basse spontanée ou instrumentale), l’intervalle entre les autres grossesses ainsi que le nombre de grossesses est comparable.
Mieux par voie basse ou quand la césarienne était programmée
Le sentiment de satisfaction est significativement plus élevé chez les femmes ayant accouché par voie basse et elles sont également moins en souffrance. L’analyse multivariée révèle que parmi les patientes césarisées, celles qui l’ont été à la suite d’un déclenchement ou du fait d’une seconde partie du travail prolongée sont celles qui ont le plus ressenti l’accouchement comme difficile.
A l’inverse, les femmes ayant eu une césarienne programmée obtiennent les meilleurs scores dans les 3 domaines (satisfaction, faible souffrance et peu de difficultés ressenties). En ce qui concerne l’accouchement par voie basse, sans surprise, l’accouchement instrumental est associé à une plus mauvaise expérience, mais ni le déclenchement ni l’épisiotomie n’affectent ces résultats. Quel que soit le mode d’accouchement, les scores s’améliorent avec l’âge au premier accouchement.
Des naissances qui laissent donc des souvenirs, et les meilleurs sont ceux qui sont construits à l’avance : une césarienne programmée qui se déroule comme prévu, un accouchement voie basse conforme à ce qui était imaginé.
Mais lorsque ces souvenirs ne sont pas bons, quels en sont les impacts à long terme ? La question reste entière.
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