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Accouchement VB - Césarienne

Publié le 31 mai 2018Lecture 2 min

Les infections augmentent le risque d’AVC au moment de l’accouchement

Philippe TELLIER, Paris

Le risque d’accident vasculaire cérébral (AVC) est élevé (x3) dans le post-partum, particulièrement lors de l’accouchement (x9). La mortalité maternelle reste lourde, de sorte que des mesures préventives s’imposent et que la recherche des causes est toujours d’actualité

Les infections constatées lors de l’admission font partie des possibles facteurs déclenchants. Cette hypothèse est à l’origine d’une étude de type cas-témoins réalisée à partir des bases de données administratives en Californie (2007-2011), en Floride (2009-2011) et à  New York (2009-2011). Les cas ont été définis selon les deux critères suivants : (1) admission en vue d’un accouchement par voie vaginale ou par césarienne ; (2) survenue d’un AVC lors de ce dernier. Chaque cas a été apparié au hasard à trois témoins provenant des états évoqués, selon l’âge, l’année de l’admission et la sévérité d’éventuels troubles hypertensifs de la grossesse. Le facteur d’intérêt primaire était constitué par la constatation d’une infection lors de l’admission, quel que soit son type. Les facteurs secondaires étaient les suivants : ethnie, organisme payeur, modalités de l’accouchement, facteurs de risque vasculaire connus (HTA, diabète, tabagisme, alcoolisme, coagulopathies ou hypercoagulabilité, pathologies rénales). Une analyse multivariée par régression logistique conditionnelle a permis de calculer les odds ratios (ORs) d’AVC liés à une infection et leurs intervalles de confiance à 95 % (IC), en tenant compte des facteurs de risque vasculaire. Qu’il existe ou non des troubles hypertensifs de la grossesse Au total, ont été recueillis 455 cas (âge moyen, 29,8 ans), dont 195 (42,9 %) associés à des troubles hypertensifs de la grossesse. La comparaison au groupe des témoins (n = 1 365) a révélé qu’une infection, quel que soit son type, a été associée à une augmentation du risque d’AVC, soit un OR de 1,74 ; IC, 1,29-2,35). Le risque s’est avéré plus élevé en cas d’infection génito-urinaire, l’OR ajusté atteignant 2,56 (IC, 1,25-5,24) ou a fortiori de septicémie (OR = 10,4 ; IC, 2,15-20,0). L’association entre infection et AVC n’a pas été modifiée par la prise en compte des troubles hypertensifs de la grossesse. Cette étude cas-témoins suggère qu’une infection constatée lors de l’admission en vue d’un accouchement augmente le risque d’AVC lors de ce dernier, qu’il existe ou non des troubles hypertensifs de la grossesse. Les infections génito-urinaires et les septicémies exposeraient au risque le plus élevé, mais il ne s’agit que d’hypothèses à confirmer, compte tenu de l’approche transversale du problème.

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