Helicobacter pylori, très impliqué dans les vomissements gravidiques

Les néerlandais ont profité de l’étude de population Generation R pour tenter de répondre à cette question. Ils ont choisi comme groupe de référence 1 932 femmes ayant des vomissements occasionnels (quelques fois par semaine) et 3 016 femmes qui n’ont pas eu de vomissements pour les comparer à 601 femmes (10,8 %) qui avaient des vomissements sévères. Celles-ci se trouvent être significativement plus jeunes, d’un niveau scolaire moins élevés, plus souvent migrantes et avec un indice de masse corporelle plus élevé. Elles sont également 64 % à être porteuses d’Helicobacter contre 36 % de celles qui ne vomissent pas et 45 % de celles qui ne vomissent qu’occasionnellement. De plus, le portage d’Helicobacter prédispose significativement à des vomissements persistant plus longtemps pendant la grossesse : c’est le cas de 72 % des femmes qui souffrent encore de vomissements au 3ème trimestre. Un risque accru de PAG Comme attendu, les patientes présentant des vomissements quotidiens prennent moins de poids et cela est encore accentué en cas d’association avec le portage de l’Helicobacter, mais sans conséquence sur le risque de prématurité. Cependant, si le poids de naissance est légèrement diminué en cas d’Helicobacter, il l’est plus franchement en cas d’Helicobacter combiné à des vomissements quotidiens et une augmentation du risque de fœtus petit pour l’âge gestationnel apparaît alors, le poids de naissance étant significativement corrélé à la prise de poids maternel (+18g pour chaque kilo pris par la mère). La prochaine étape sera de déterminer si l’éradication d’Helicobacter pylori permet d’améliorer les vomissements et par la suite la prise de poids, aussi bien maternelle que fœtale.