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Risque

Publié le 22 jan 2018Lecture 2 min

La grossesse augmente le risque postopératoire de thrombose veineuse

Dr Robert HAÏAT, Cardiologue, Saint-Germain-en-Laye

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Les accidents veineux thromboemboliques (AVTE) sont une des complications possibles après toute intervention chirurgicale. À cet égard, bien que la grossesse multiplie par 4 ou 5 le risque de survenue d’un AVTE, on dispose de peu de données chez les patientes enceintes qui subissent une intervention chirurgicale. C’est ce qui a conduit Suematsu et al. à examiner, à partir des données individuelles de l’American College of Surgeons National Surgical Quality Improvement Program, recueillies entre 2006 et 2012, d’une part l’association grossesse-survenue d’un AVTE postopératoire ; d’autre part, l’association grossesse-survenue d’autres complications (telles que infections et hémorragies), qui peuvent elles-mêmes induire des accidents veineux thromboemboliques et vice versa. Le critère principal de l’étude était les AVTE (thrombose veineuse ou embolie pulmonaire) survenus lors des 30 premiers jours postopératoires. Les critères secondaires étaient : les infections de la cicatrice, les pneumonies, une ventilation assistée ≥ 48 heures, les hémorragies et les infections. C’est ainsi que 2 582 femmes enceintes ont été appariées, en fonction de l’âge, de l’ethnie, de l’indice de masse corporelle et du score de Rogers modifié (J Am Coll Surg, 2007) à 103 640 femmes non-enceintes. De l’importance d’évaluer le bénéfice d’une intervention Comparées aux femmes non-enceintes, les femmes enceintes ont eu une plus grande incidence d’AVTE postopératoires (0,5 % versus 0,3 % ; odds =,93 ; intervalle de confiance à 95 % : 1,1 à 3,37 ; p = 0,02). Les femmes enceintes avaient également un risque plus élevé de pneumonie, de dépendance à une assistance respiratoire ≥ 48 heures, d’hémorragies et d’infections. En conclusion, après une intervention chirurgicale, les femmes enceintes ont un risque plus important d’accidents veineux thromboemboliques et d’autres complications. Même si la différence de risque absolu reste faible, il n’empêche que, en pratique, toute indication d’une chirurgie chez une femme enceinte doit être précédée d’une évaluation du bénéfice qu’elle va en tirer et du risque potentiel auquel elle ne manquera pas d’être exposée.

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