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Infections, pathologies, maladies dans le cadre de la grossesse

Publié le 29 avr 2020Lecture 2 min

Quelles perspectives thérapeutiques chez les femmes enceintes ou allaitantes ?

Catherine Faber, Paris

Si certaines des molécules en cours d’évaluation dans le COVID-19 démontrent leur efficacité, pourra-t-on les utiliser chez les femmes enceintes ou allaitantes ?

Début de réponse pour les médicaments de l’essai européen DisCoVeRy*. En ce qui concerne le lopinavir/ritonavir, le Centre de référence sur les agents tératogènes (CRAT : https://lecrat.fr) informe que les nombreuses données publiées chez les femmes exposées  au premier trimestre de leur grossesse sont rassurantes. Cette combinaison antivirale peut être utilisée quel que soit le terme de la grossesse. Bien qu’elle traverse la barrière fœto-placentaire, aucun effet fœtal et/ou néonatal particulier n’est actuellement retenu. On dispose aussi de données rassurantes pour l’interféron-ß dont l’utilisation est possible quel que soit le terme de la grossesse. Au vu des éléments actuels (passage négligeable dans le lait, pas d’événements particuliers rapportés chez les enfants allaités, pas d’absorption digestive), elle est également envisageable pendant l’allaitement. Quant à l’hydroxychloroquine, le CRAT note que de nombreuses sociétés savantes nationales et internationales la recommandent chez les femmes enceintes souffrant de différentes pathologies chroniques. Avec l’expérience issue du recul d’usage important chez les femmes allaitantes, elles n’opposent pas de restriction à l’allaitement maternel. En revanche, pour le remdesivir (non commercialisé), aucune donnée sur le site du CRAT. La recherche d’informations dans les articles publiés à l’occasion de la pandémie actuelle est peu contributive. On y apprend qu’on ne sait rien du passage de cet antiviral dans le lait maternel(1) ; que le remdesivir a été utilisé au cours de la grossesse dans le cadre d’un essai sur Ebola, mais que du fait d’un taux de létalité beaucoup plus élevé que celui du COVID-19 (50 %), l’acceptation des effets indésirables d’un traitement potentiellement bénéfique pourrait être meilleure(2). De l’avis des auteurs de cette remarque, les femmes enceintes présentant une forme sévère de COVID-19 ne devraient raisonnablement pas être exclues dans les essais.   * https://clinicaltrials.gov (NCT04315948) ; https://presse.inserm.fr/lancement-dun-essai-clinique-europeen-contre-le-covid-19/38737/

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