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Profession

Publié le 25 jan 2021Lecture 2 min

Vers la généralisation des maisons de naissance et des hôtels hospitaliers

X.B.

En octobre dernier, l’Assemblée nationale a voté, via le PLFSS pour 2021, le déploiement de deux dispositifs expérimentaux : les maisons de naissance et les hôtels hospitaliers.

Sur proposition du gouvernement, le texte va donc permettre de « déployer des maisons de naissance », ces structures faiblement médicalisées pour la prise en charge des grossesses et des accouchements sans complication sous la responsabilité exclusive des sages-femmes. Ainsi, le PLFSS vient « enrichir l’offre actuelle » et la pérenniser. Des maisons de naissance à proximité, mais pas forcément contiguës des maternités Ce dispositif, qui a fait l’objet d’une expérimentation, de 2013 à aujourd’hui, à travers huit maisons de naissance, a montré des « résultats positifs, tant du point de vue de la qualité et de la sécurité des soins prodigués, de l’efficience de la prise en charge, que de la diversité d’approches ainsi apportée aux femmes et aux couples » note le ministère de la santé. Elles vont donc être déployées sur tout le territoire. Notons que le texte impose leur « proximité immédiate » avec une maternité classique. Une formulation qui n’est pas innocente. Ainsi, certains députés demandaient que la création de maisons de naissance puisse se faire indépendamment de la présence d’une maternité, quand le gouvernement réclamait dans le projet initial la « contiguïté » de ces établissements. Aussi, avec cette « proximité immédiate », Olivier Véran est venu trancher entre les deux camps… « Cela permet de sortir de la notion obligatoire de contiguïté mais de garantir des conditions de transfert, je ne rognerai jamais sur la sécurité sanitaire en la matière, ce serait la pire des solutions pour la pérennité des maisons de naissance » a ainsi expliqué le ministre devant la représentation nationale.  Dans le même esprit, les parlementaires ont adopté, malgré des amendements demandant le retrait de l’article, l’extension sur tout le territoire et après 5 ans d’essais, des hôtels hospitaliers qui permettent d’offrir un hébergement temporaire non médicalisé aux patients. Les enquêtes ont mis en évidence un niveau élevé de « satisfaction de l’ordre de 90 à 95 % » concernant l’accueil, l’information, l’accompagnement, la prise en charge de la douleur et de l’anxiété et le confort de l’hébergement rapporte l’Avenue de Ségur pour justifier cette disposition.

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