Sage-Homme : la maïeutique au masculin sur grand écran

Non le métier de sage-femme n’est pas, comme son nom l’indique, réservé aux hommes. Preuve en est, il existe bel et bien le terme « maïeuticien » pour nommer les hommes pratiquant cette profession. Reste qu’en France, l’ouverture de la pratique aux hommes est très récente : elle a fêté ses 40 ans l’année dernière ! Et les hommes pratiquant la maïeutique sont encore aujourd’hui largement minoritaires, en ne représentant que 3% des 23 764 professionnel(le)s exerçant le métier de sage-femme en France. Et c’est entre autres à ces derniers que le film « Sage-homme » réalisé par Jennifer Devoldère, parle. Il s'adresse bien sûr à la profession dans sa globalité, aux personnels cadre, à celui des ressources humaines, aux directions d’hôpitaux et de maternités. Et à la population générale bien souvent exposée au métier de la maïeutique, pour des suivis de grossesse, des cours de préparation à la naissance, des accouchements physiologiques ou encore des accompagnements en post-partum, des prises en charge liées à une interruption médicale de grossesse (IMG)… « On peut dire la ou le sage-femme » Après avoir échoué au concours de médecine, Léopold, le sage-homme du film incarné par Melvin Boomer, s’engage dans la voie de la maïeutique au côté de Karine Viard. Et ce « par défaut, en cachant la vérité à ses proches ». Un point de vue sensible et réaliste permettant de mettre à la lumière du jour tous les clichés qui peuvent coller à la peau du métier de sage-femme. Un film sélectionné au Festival de l’Alpe d’Huez 2023.